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Je suis né à Bruxelles, en 1958, de mère belge et de père portugais.
Mon enfance est rythmée par les séjours chez ma grand-mère, à l’orée du bois, et les vacances au soleil du Portugal.
Comme tous les enfants, je dessinais. Je n’ai tout simplement jamais arrêté. Le dessin m’a toujours aidé à vivre. Très tôt, je suis fasciné par tout ce qu'on peut transmettre par un petit dessin. Chez nous, on n’avait pas la télévision.
Je me rappelle des albums de Tintin et des films de Charlie Chaplin.
Etudes supérieures de communication graphique. J’ouvre les yeux sur le monde du graphisme et de l’image qui envahit notre société. Je découvre les fabuleux dessins de Saul Steinberg (le père de tous les dessinateurs), et de Tomi Ungerer. On s’inscrit toujours dans une continuité.
En 1983 je commence à gagner ma vie comme dessinateur. J’ai dû un peu m’accrocher mais assez vite, je réussis à faire passer quelques belles idées. Le reste a suivi.
Je publie deux livres chez un petit éditeur qui fait faillite. Ca calme mes envies d’édition.
Je réalise de nombreuses affiches, dessins de presse, couvertures, dessins de pub, un peu tout ce qu’on me propose. J’étais curieux. Tout m’intéressait.
Vers 91, avec la crise, les clients deviennent frileux. De toute façon, je commençais à me lasser de la publicité (que j’ai arrêtée définitivement), ça n’était plus drôle du tout : les meilleures idées restaient dans les cartons. Je suis donc revenu vers les livres.
Je suis allé voir « Pastel », le bureau belge de l’éditeur qui me faisait rêver : « l’école des loisirs ». Ils m’ont fait confiance et ça m’a permis de développer mon univers. J’ai commencé par illustrer des textes mais ce que je voulais, c'était raconter mes histoires.
En 1995, sort mon premier livre (texte et dessins) : « Le monde à l’envers ».
Depuis, je n’ai plus arrêté, et le livre pour enfants est devenu mon activité principale.
Un bon livre c’est d’abord une bonne histoire.
Le texte et les dessins sont intimement liés, les deux racontent l’histoire. Sans oublier l’humour ( la politesse du désespoir ).
Je recherche la simplicité (qui demande parfois beaucoup de travail).
L’album pour enfants parle aussi aux adultes, d’où l’importance des différents niveaux de lecture. De toute façon, un enfant comprend toujours beaucoup plus que ce qu’on croit.
Il faut être très humble par rapport à la création. On attrape des idées qui sont là, autour de nous. Elles ne font que nous traverser pour atterrir sur la feuille blanche.
Notre travail, c’est de rendre cela visible. C’est une façon de communiquer.
Avec un crayon et du papier, tout est possible. C’est magique !
Mario est parti rejoindre les étoiles le 16 décembre 2012 mais il continue de vivre dans nos têtes et dans nos coeurs.
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