Un livre sur la différence. L’idée est très simple : Rémi est mal dans le monde qui l’entoure. Il voit le monde à l’envers. Je dessine comment Rémi voit le monde et on comprend tout de suite son malaise. Le lecteur s’identifie immédiatement à Rémi.
Si on retourne le livre, on a le point de vue des autres : ils voient le monde à l’endroit et se moquent de Rémi qui est à l’envers (les enfants peuvent être très cruels).
J’ai une affection toute particulière pour ce livre. Il traite d’un problème qui nous touche tous : qui n’a jamais ressenti le malaise de Rémi ?
C’est une idée récurrente dans les livres pour enfants (celui qui est différent, le vilain petit canard…) mais dessinée ainsi, je trouvais que cela avait un tout autre impact.
Cette idée me tenait fort à cœur et me poursuivait depuis quelques années déjà. Je tournais autour du projet sans jamais arriver à conclure de manière intéressante. C’est lorsque j’ai eu l’idée de la cigogne que tout s’est mis en place. Lorsqu’on se sent bien dans le monde qui nous entoure, après avoir été mal, c’est un peu comme une renaissance, d’où le petit clin d’œil de la cigogne.
Pendant tout le récit, des oiseaux volent dans le ciel. Grâce à la cigogne, Rémi vole aussi et découvre un monde nouveau (il voit le monde autrement). Mais lorsqu’il fait ses premiers pas sur terre (en sautant dans les bras de sa mère), les oiseaux sont posés sur le sol.
Le premier livre dont j’ai réalisé texte et dessins. Ensuite, il y en aura beaucoup d’autres.