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Le petit chaperon rouge se promène avec un joli ballon rouge, c’est plus léger et aérien qu’un panier. Pour accentuer cet effet, on ne voit jamais le sol dans l’album et je joue avec la verticalité des arbres.

Après « le code de la route » et « Le plus malin », c’est la troisième fois que je revisite le conte du petit Chaperon Rouge. Chaque fois que je le relis, je suis troublé et intrigué. Cette histoire est pour moi une source inépuisable d’idées. C’est l’histoire d’une mère qui a entendu dire que sa mère (la grand-mère) était malade. Vous pensez qu’elle se précipite pour voir si c’est grave ? Pas du tout ! Elle envoie sa fille, encore une enfant, à sa place ! (J’espère que la grand-mère n’a pas une maladie contagieuse.) De plus, pour aller chez la grand-mère, il faut traverser la forêt. Or, non seulement, la mère ne prévient pas son enfant qu’elle pourrait rencontrer le loup, mais elle habille sa fille en rouge… (L’enfant n’a donc aucune chance de passer inaperçue.) Incroyable, non ?

Actuellement, les enfants ne sont plus menacés par les loups en forêt et pourtant, le conte fonctionne toujours aussi bien. Le loup est un symbole. Les grands méchants loups agissent désormais en pleine ville et sont bien plus dangereux que ceux qui se cachaient dans les bois.

Les contes seront toujours d’actualité car ils nous parlent de choses fondamentales qui, malgré le monde moderne, restent toujours les mêmes. Relisez la version écrite originale de Perrault qui date de 1697. C’est une petite merveille de la langue française.